Il collectionne des objets çà et là, et commence très vite à les assembler et à les métamorphoser en sculptures hétéroclites, situées entre l’abstraction et le figuratif. Sahab réalise avec des carcasses de voitures divers masques, tous plus inventifs les uns les autres: des masques aux formes de balais (saaga en langue moore), chèvre (boouga), gazelle (yaanka), tresse (panongo). Il fait aussi référence à des figures emblématiques de la culture africaine comme avec le Guerrier Shaka Zulu, qui marqua la naissance du peuple Zoulou. L’aspect onirique de ses créatures est curieusement renforcé par l’aspect brut des matériaux utilisés. Détournés de leurs usages premiers, Sahab redonne à ces matériaux une seconde vie en les sublimant. A travers ses œuvres, Sahab Koanda assemble deux pôles, ordinairement antinomiques que sont la tradition et la modernité. Les œuvres de Sahab ne délivrent pas directement un message écologique mais posent une double question essentielle au devenir politique de la planète : qu’est-ce que « l’archaïque » a encore de « contemporain », et jusqu’à quel point (de non-retour) le « contemporain » peut-il mettre à la décharge « l’archaïque » ?*
* question posée par Jean-Marc Adolphe
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