Elle a ainsi été photographe de plateau sur le film Oka, de L. Currier et sur Le Silence de la Forêt de D. Ouenangaré et Bassek ba Kobhio en République Centre Afrique.
A partir de 1990, elle effectue au Polaroïd une série de « Figurants raccords », et de « Portraits en attente ». Mariée shootée au Polaroïd ou femmes au regard fixe dans l’attente, les œuvres d’Olivia Bruynoghe sont des mini histoires, ou plutôt des histoires dans l’histoire. Scripte de cinéma, elle s’est amusée à transformer in situ des clichés de raccord en photographies à part entière. J’aime voir dans une image un cadre qui raconte une histoire … »
Si ces Polaroïds sont un certain reflet du IN de la caméra, Olivia Bruynoghe photographie aussi le Hors-Champs de ses tournages, préférant alors le noir et blanc : rencontres, moments d’attente, routes… Au fil du temps, elle s’écarte des plateaux de cinéma comme seul champ des possibles, son travail s’élargit à d’autres sujets. Cette démarche donne naissance à de nouvelles séries, dont « Silhouettes » et « Rouge et Noir à la Médina », toujours en cours. D’une rencontre spontanée, Olivia Bruynoghe ne fait qu’un seul cliché. Elle attend le moment où le sujet s’offre à elle dans la plus grande sincérité.
Dans les séries « Rouge et noir à la Médina » et « Silhouettes », l’artiste contourne la réalité, comme à la recherche d’un ailleurs, un voyage dans le voyage. L’intemporalité et le mystère sont au rendez-vous. Personnages anonymes plongés dans une ambiance presque irréelle, images énigmatiques… chacune de ses photographies raconte une histoire. La série Silhouette, dont fait partie la photographie Une passante, primée au Maghreb Photography Awards, marque le début d’une recherche formelle, guidée par le désir de restituer une impression, la fugacité d’un moment de fiction. C’est dans les rues de Tanger et de Marrakech qu’Olivia Bruynoghe a rencontré les premiers personnages et les ambiances qui l’ont inspirée. Elle est encore aujourd’hui à leur poursuite, dans l’espoir de saisir cet instant qui pourrait être le début d’une nouvelle histoire…
Olivia Bruynoghe privilégie toujours l’émotion dans sa démarche photographique : « Je suis émue par une lumière, la grâce d’une personne, une ambiance, un geste.»
Son travail de scripte sur des films tournés sur le continent africain l’ont fait voyager en Côte d’Ivoire, Cameroun, Niger, Zimbabwé, République Centrafricaine… Les situations de repérages et de tournages lui ont permis d’aller plus vite à la rencontre de personnes dans des lieux difficiles d’accès de prime abord. Elle a pu ainsi développer une pratique dialogique de la photographie dans laquelle prime des états de lumière « limites », entre chien et loup, l’aube, le crépuscule et le contre-jour. Elle affectionne l’argentique et le Polaroïd, plus prompts à l’expérimentation, et à l’accueil de l’imprévu.
Expositions personnelles
2017 «Chassés-Croisés» - Galerie Regard Sud, Lyon
2010 Atelier 213 : regards croisés avec le peintre G.G Lefèv
2003 CCF de KInshasa
2001 «En marge de tournage», ATelier d’artistes de l’Usine liquide, Aubervilliers
2001 «Bande de Gaza», 1994, Galerie Aidda, Paris
Expositions collectives
2021 Objectif Afrique, 21 rue de la Liberté, Galerie Art-Z, Arles.
2020 L’Afrique vue par..., Arles à Paris, Galerie Art-Z, Paris.
2019 Art Brut et Photographie, Galerie 127 & Espace Nomade, Paris
2017 AKAA, Galerie 127, Paris
2013 Fotofever Bruxelles, Galerie 127
Portraits de femmes, Galerie 127, Marrakech
2012 Fotofever Bruxelles, Galerie 127
2010 Galerie du Bout du Monde, St Hippolyte du Fort
Collectif «La pelle et la Pioche», Montreuil
2003 Galerie «El Gato Viejo», Paris
2001 Galerie «Archipel», Drancy
Galerie «El Gato Viejo», Paris
PARIS
27 rue Keller
75011 Paris
Metro: Bastille
PARIS
Mercredi-Samedi
14h00-19h00
Oliver Sultan
Artistic Director
+33 6 63 24 42 22
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